À la veille de la conférence sur le climat, les pneumologues français prônent une réglementation stricte pour préserver la santé respiratoire.
« La communauté des pneumologues se mobilise pour demander la réduction des gaz à effet de serre et de la pollution de l’air via une réglementation stricte afin de préserver la santé respiratoire », s’appuyant notamment sur des retours d’expérience positifs, comme en Californie où la politique d’amélioration de la qualité de l’air s’est accompagnée d’une réduction de la mortalité pulmonaire. Un message qui émane à la fois des pneumologues*, des prestataires associatifs de soins à domicile intervenant à leurs côtés** et de la Fédération française des associations et amicales de malades insuffisants ou handicapés respiratoires. Ensemble, ils ont voulu rappeler l’impact de la pollution atmosphérique et du réchauffement climatique, au cœur des discussions de la COP21.
Les polluants atmosphériques, ozone, particules fines et ultrafines, ont des actions oxydantes et inflammatoires, favorisant la survenue de troubles respiratoires et de cancers, soulignent-ils. La pollution de l’air et le réchauffement climatique ont également un effet indirect sur certains allergènes, les pollens et les moisissures. Ils vont donc exacerber les pathologies existantes, dont les maladies respiratoires, avec en particulier une augmentation des crises d’asthme lors des pics de pollution et des allergies respiratoires liées à une saison pollinique plus longue et plus intense, avertissent les spécialistes.
La pollution de l’air est actuellement responsable de plus de trois millions de décès prématurés dans le monde, selon une étude parue dans Nature, près de 7 millions selon l’OMS.
* la Société de pneumologie de langue française (SPLF), la Fédération française de pneumologie (FFP), la Fondation du souffle et le Fonds de dotation pour la recherche en santé respiratoire (FRSR)
** la Fédération Antadir et le Syndicat national des associations d’assistance à domicile (Snadom)
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